Cinq moyens créatifs de pratiquer le bain de forêt sur le site de BESIDE Habitat

Photos—Charlotte Ghomeshi

Vous avez entendu parler du concept de bain de forêt, mais vous ne savez pas exactement de quoi il s’agit ? C’est normal : les termes utilisés pour l’expliquer sont souvent vagues et évoquent davantage ce à quoi aspirent ses adeptes. Et lorsque vient le temps de recommander la pratique, c’est généralement dans un jargon scientifique qu’on le fait. Permettez-moi donc de vous proposer une définition simple qui la fera paraitre plus accessible.

En gros, le bain de forêt consiste à cultiver une conscience tranquille en forêt.

Pour le reste, sachez que la forêt a d’innombrables vertus thérapeutiques. Les études qui rapportent des effets bénéfiques considérables sur divers indicateurs de santé, tant physiologiques que psychologiques, se comptent par centaines.

En d’autres mots, c’est une pratique qui est bénéfique pour le corps et l’esprit.

Développée au Japon, où on l’appelle shinrin-yoku, la pratique du bain de forêt est ancrée dans les traditions shintos. Elle a été officiellement adoptée comme traitement médical dans les années 70 pour contrer l’augmentation des taux de suicide et d’isolement social. Après avoir remporté un franc succès dans l’archipel, la pratique s’est répandue ailleurs dans le monde.

Vous avez envie d’essayer, mais vous ne savez pas comment faire ? Lisez le guide pratique que nous avons conçu pour vous. Vous y trouverez quelques trucs qui vous permettront de solliciter vos cinq sens et de vivre une expérience immersive en forêt.

Sachez aussi qu’il n’y a pas qu’une seule façon de prendre un bain de forêt, et qu’aucune règle ne vous empêche d’approfondir l’exploration ou d’en faire quelque chose d’amusant. Voici cinq exercices créatifs à essayer avec un·e ami·e ou un·e membre de la famille.

Photo: Eliane Cadieux
Photos: Eliane Cadieux

1. Retrouver son arbre

Cet exercice se fait à deux. Une personne désignée comme guide bande les yeux de l’autre, la fait tourner doucement jusqu’à ce qu’elle perde ses repères et la mène ensuite jusqu’à un arbre. La personne dont les yeux sont bandés utilise le toucher pour explorer la forme et la texture de ce dernier. On l’entraine ensuite ailleurs et on la fait tourner de nouveau sur elle-même avant de retirer le bandeau et de lui demander de retrouver son arbre. Avez-vous trouvé l’exercice difficile ? A-t-il changé votre façon de percevoir les arbres ?

2. Créer une scène

Déplacez-vous au ralenti dans la forêt en gardant l’œil ouvert et en prêtant attention à ce qui vous entoure. Laissez la nature exercer sur vous sa douce fascination. Par quoi votre regard est-il attiré ? Quand vous sentez que votre attention est subtilement sollicitée, acceptez l’invitation qui vous est faite. L’objet en question peut être un bout de mousse, une petite grappe de baies, une feuille intéressante, un champignon coloré ou une jolie roche. Approchez l’objet de votre visage et explorez-en la texture avec vos doigts. S’il s’agit d’un petit objet que l’on trouve généralement en abondance dans la forêt, amusez-vous à créer une collection. Une fois que vous aurez recueilli cinq ou six objets, trouvez une souche ou une pierre sur laquelle vous pourrez disposer vos trésors. Que ressentez-vous quand vous regardez votre création ?

Pour aller plus loin : Si vous avez accès à une table à piquenique, faites-y un diorama et utilisez des crayons de couleur pour dessiner la scène.

Photo: Eve Laliberté

3. Faire un dessin de geste

Prévoyez un carnet de dessin et un crayon ou un stylo. Trouvez un endroit pour vous assoir sur une pierre ou un tronc, ou le dos appuyé contre un arbre. Une fois installé·e, choisissez un arbre qui vous semble attrayant. Essayez de le représenter en quelques traits — sa forme, son expression, son mouvement, son énergie, son attitude. Ne réfléchissez pas trop et n’y consacrez pas plus de 30 ou 60 secondes. Après tout, la force du dessin de geste réside dans son caractère intuitif. Si vous avez tendance à être perfectionniste, dites-vous que vous êtes simplement en train de gribouiller. L’idée est de vous imprégner de la présence qui se dégage d’un arbre et d’apprécier ses merveilleuses qualités sculpturales. Que remarquez-vous ?

4. Créer un lien

Certains guides de shinrin-yoku recommandent de s’incliner devant les arbres. C’est une façon d’exprimer respect et gratitude pour la beauté et les propriétés thérapeutiques de ces végétaux, ainsi que pour le travail vital qu’ils font en oxygénant l’atmosphère. On reconnait ainsi que les arbres sont des êtres relationnels et sensibles qui interagissent entre eux et avec le monde qui les entoure. Vous pouvez communiquer avec eux en hochant simplement la tête ou en appliquant la paume de votre main sur leur écorce. Vous pouvez aussi leur tenir des propos amicaux ou affectueux à voix haute. Qu’avez-vous envie de leur dire ?

5. Entreprendre un voyage

Songez à ce que vous ressentez quand vous vous déplacez sur de longues distances pour aller rendre visite à un parent ou un grand-parent. Adoptez cet état d’esprit et rendez-vous dans la pinède ancienne située près de l’observatoire du lac Charlevoix. Le pin blanc est un arbre médicinal traditionnel. Il libère des pinènes, des composés organiques dont les nombreux bienfaits ne sont plus à prouver. Quand vous tombez sur l’un de ces conifères à longues aiguilles, restez immobile et visualisez les aérosols qui pénètrent dans votre corps par la peau et les poumons.

Le bain de forêt n’est pas un simple complément aux programmes de mieux-être : c’est un puissant outil de guérison, de médecine préventive et de croissance personnelle.

Apprenez comment solliciter vos sens pour vous imprégner de l’atmosphère de la forêt. Découvrez notre guide pratique du shinrin-yoku sur beside.media.

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