Petit guide d'observation des oiseaux à BESIDE Habitat

Text — Mark Mann Photos — Gabriel DeRossi

Il peut être difficile de pratiquer l’ornithologie dans des forêts matures. L’épais couvert de feuilles nous empêche de voir loin — ce qui n’est pas un problème dans les champs ou les parcs, où les oiseaux peuvent être repérés plus facilement.

Les forêts restent malgré tout de merveilleux endroits pour observer les oiseaux, et celle qui enveloppe les chalets BESIDE ne fait pas exception. D’après l’ornithologue Sam Denault, jusqu’à 80 espèces pourraient nicher dans les environs pendant l’été.

Vous séjournez à BESIDE Habitat et vous aimeriez observer une partie de l’avifaune qui vient se reproduire et nicher sur le territoire? Voici quelques conseils pour rendre vos sorties d’ornithologie plus satisfaisantes.

Cinq conseils pour observer les oiseaux sur le site de BESIDE Habitat

1. Sortez tôt le matin. C’est avant 8 heures que les oiseaux sont les plus bruyants. Leurs chants s’affaiblissent à mesure que la journée se réchauffe. Le matin, ils ont faim, et c’est donc un bon moment pour observer leurs allées et venues. Les oiseaux en quête de nourriture sont aussi plus susceptibles d’être mêlés à des conflits territoriaux et de s’exprimer de manière encore plus sonore.

2. Prévoyez une protection adéquate contre les insectes. Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi les oiseaux sont si nombreux à quitter les tropiques et à entreprendre un long voyage vers le nord? La réponse est simple: ils sont attirés par l’abondance d’insectes. Pendant une bonne partie de l’été, les moustiques et autres petits êtres règnent en maitres dans la forêt boréale. Les humain·e·s s’en plaignent — mais pour les oiseaux, c’est une aubaine. Ils peuvent nourrir plus facilement leurs petits, ce qui les encourage à s’accoupler. On vous conseille d’utiliser du chasse-moustique ou de porter un filet-moustiquaire si vous souhaitez rester immobile assez longtemps pour observer un oiseau à travers les lentilles de vos jumelles.

3. Utilisez vos oreilles… ou une application. Commencez par écouter. Il est en effet beaucoup plus facile d’entendre les oiseaux que de les voir. L’application Merlin Bird ID propose une fonctionnalité qui permet de les identifier par leur chant. Même si on ne peut pas toujours s’y fier à 100 %, c’est une bonne façon d’avoir un aperçu de la diversité des espèces qu’abrite votre environnement immédiat.

4. Apportez des jumelles — et utilisez-les judicieusement. Les ornithologues en herbe ont parfois tendance à balayer les environs avec leurs jumelles; or, cette façon de faire est souvent moins efficace. Commencez par écouter. Quand vous entendez un chant à proximité, essayez de repérer les mouvements de l’oiseau. Utilisez seulement les jumelles une fois que vous savez où regarder.

5. Déplacez-vous de temps en temps. L’observation d’oiseaux exige une bonne dose de patience, mais cela ne veut pas dire qu’il faille faire du sur-place. En fait, tout dépend de la saison. «Pendant la migration, il arrive que je reste plusieurs heures au même endroit en attendant que les oiseaux viennent à moi», explique Sam. Quand s’amorce la saison de la reproduction et qu’ils s’établissent dans leur nid, cependant, il est préférable de changer d’habitat si l’on veut pouvoir observer une plus grande diversité d’espèces.

Neuf oiseaux à repérer à BESIDE Habitat, du printemps à l’automne

Ces neuf espèces sont susceptibles d’être aperçues lors de l’une de vos balades en forêt sur le site. Pour vous aider à utiliser d’abord votre ouïe, nous avons ajouté un lien vers des enregistrements audios de leurs chants.

Cardinal à poitrine rose

Pheucticus ludovicianus

Le chant du cardinal à poitrine rose est particulièrement apprécié. On dit qu’il ressemble à celui du merle d’Amérique, mais en plus gai, voire en plus exercé. Le mâle arbore comme un étendard son plumage noir et blanc orné d’un triangle rouge vif, mais le fait qu’il préfère se percher à la cime des arbres le rend parfois difficile à observer.

Paruline à gorge orangée

Setophaga fusca

La paruline à gorge orangée est une grande voyageuse: elle hiverne en Amérique du Sud et passe l’été dans la forêt boréale. La tache orange vif qui orne la gorge du mâle reproducteur se repère de loin, même lorsque le temps est nuageux. Tendez l’oreille pour entendre son chant nerveux aux notes aigües et cherchez un endroit duquel observer facilement les cimes des conifères: il se peut que vous voyiez son plumage étinceler comme un joyau ou que vous l’aperceviez en train de chasser des insectes en hauteur.

Viréo aux yeux rouges

Vireo olivaceus

À la fois délicat et vif, cet élégant oiseau au plumage vert olive est agréable à observer, même si l’on dit parfois son chant monotone. On le retrouve souvent dans les forêts de l’est de la province. Les novices pourront le repérer assez facilement en raison de son chant répétitif, mais aussi parce qu’il glane généralement sa nourriture près du sol; on peut l’apercevoir en train de saisir, avec son bec, les insectes cachés sous les feuilles ou les fleurs.

Grive solitaire

Catharus guttatus

Malgré son apparence discrète, la grive solitaire peut vous faire sursauter lors d’une marche en forêt. Elle se déplace souvent au sol en quête d’insectes, fouillant les débris de feuilles avec ses pattes. Il arrive qu’elle s’aventure dans des clairières ou des sentiers, où elle est parfois surprise par des randonneur·euse·s. Effrayée, elle se perche alors sur une branche d’où elle peut observer la menace, qui en profite parfois pour la scruter en retour. Le chant de la grive solitaire est décrit comme mélancolique et expressif.

Paruline couronnée

Seiurus aurocapilla

La paruline couronnée doit son nom anglais («ovenbird») à la forme de son nid, qui rappelle celle d’un four à pizza. Elle arbore des stries noires sur la poitrine, et sa queue dressée lui donne un air guilleret. Elle se déplace au sol en quête d’insectes comme la grive solitaire, mais au lieu de sautiller, elle place une patte devant l’autre, et sa démarche est rythmée. Vous avez tendance à vous lever tard? Vous pourriez quand même entendre le ramage puissant et péremptoire de la paruline couronnée, car c’est l’un des rares oiseaux qui chantent couramment l’après-midi.

Pic flamboyant

Colaptes auratus

Le pic flamboyant est non seulement l’un des oiseaux les plus colorés d’Amérique du Nord, mais il est aussi relativement facile à observer. Comme les autres pics, il attire l’attention en martelant les troncs d’arbres pour déloger les insectes qui se cachent sous l’écorce. Il fouille aussi le tapis forestier en quête de fourmis et de vers, et se nourrit de fruits et de baies. On compare parfois son cri à un rire. Par ailleurs, pour délimiter son territoire, il tambourine sur des objets durs, comme des futs métalliques ou de vieux tracteurs.

Grand pic

Dryocopus pileatus

Il est facile d’observer le grand pic vu sa taille impressionnante — c’est le plus gros pic d’Amérique du Nord — et l’habitude qu’il a de marteler bruyamment les arbres morts, tant sur pied qu’au sol. On le voit aussi de loin avec sa crête d’un rouge flamboyant. Les grands pics nichent généralement dans les arbres les plus hauts qu’ils peuvent trouver: observez avec attention les feuillus ou les conifères de bonne taille, en particulier dans les forêts matures et anciennes comme celle qui se trouve près du lac McGuire.

Petite buse

Buteo platypterus

Après avoir hiverné en Amérique du Sud, ce rapace de petite taille vient passer l’été dans les régions boisées de l’est et du nord de l’Amérique du Nord. Vous l’apercevrez sans doute en train de décrire des cercles dans les airs pour repérer ses proies. Prêtez l’oreille pour entendre son sifflement strident constitué d’une seule note. À l’automne, la petite buse retourne vers le sud en formant avec ses congénères d’énormes nuées composées de milliers d’oiseaux. C’est l’occasion pour les adeptes de se rassembler dans des lieux précis sur la côte ou sur des crêtes montagneuses pour dénombrer les oiseaux de proie, et simplement admirer le spectacle.

Piranga écarlate

Piranga olivacea

Le piranga écarlate est un petit oiseau assez trapu au plumage coloré: celui du mâle est rouge vif avec des ailes couleur charbon et celui de la femelle est jaune olivâtre. Ses couleurs sont attrayantes, certes, mais on lui reproche parfois d’avoir un chant discordant (nous, on l’aime bien!). Le piranga aime nicher dans les grandes forêts de feuillus, et plus particulièrement dans les peuplements de chênes — l’observatoire près du lac McGuire est un bon endroit pour l’apercevoir. Il peut cependant être difficile à repérer vu sa préférence pour les hauteurs.

Découvrez le plaisir d’observer les oiseaux avec l’ornithologue Sam Denault.

Ne manquez pas les migrations du printemps et de l’automne chez BESIDE Habitat.

Réservez un chalet dès maintenant.

Voici d’autres articles qui pourraient vous intéresser.

© 2023 BESIDE Habitat Inc. Tous droits réservés.

Modifier vos préférences