Au creux de deux grandes montagnes se cache une petite vallée luxuriante où il fait bon vivre. Peu s’y aventurent, puisqu’il faut traverser des caps qui ne cessent de grandir.
D'un côté, le volcan de l’obsolescence programmée, prêt à entrer en éruption à tout moment. Composé d’électros qui ne sont plus sur la garantie, de vêtements issus de la fast fashion, de matériaux cheap qu’on remplace à coup de tendances éphémères et de voitures encore pleines d’essence. Ici, on accumule du stock en masse!
De l’autre, le sommet du luxe. Celui que plusieurs tentent de gravir, sans succès, jusqu’à en perdre leur santé. Une montagne réservée à une élite qui continue d’aller de plus en plus haut, pour s’assurer d’être encore plus unique et... plus seule. Ici, on accumule de la richesse individuelle.
C’est au milieu de tout ça que se cache la vallée de la qualité. Un espace où l’on aspire à vivre en cohésion avec son environnement. Un espace où l’on pense à l’impact de chaque geste, où la durabilité prime sur la quantité, et la pertinence sur l’exubérance. Ici, on cherche à simplifier la façon dont l’on vit, collectivement.
Malheureusement, en consommant du cheap — ou en étant à la recherche du luxe ultime —, on fait de l’ombre à cette vallée qui a besoin de soleil pour fleurir.
Mais surtout, on s’appauvrit comme société et comme individus.
Acheter local, manger bio, se vêtir en mode slow fashion, construire pour les générations à venir, tout ça peut sembler inaccessible pour la majorité des gens. Viser la qualité n’est pas évident, surtout par les temps qui courent.
Comme société, nous devons faire des choix.
Viser l’impact à long terme au lieu du gain instantané, consommer moins, beaucoup moins, entretenir et réparer plus, collaborer et partager — oui, partager.
La qualité devient alors accessible et cohérente. Tout le monde y gagne.
Plusieurs entrepreneur·e·s partagent cette vision et prennent action. En mettant leur cœur, leurs talents et leurs ressources au service de produits bien réfléchis, durables, et qui répondent à de vrais besoins. Ces gens font des choix difficiles. Ils ont refusé d’embarquer dans cette course vers la médiocrité qui leur permettrait d’offrir des prix qui plaisent à la masse, tout comme ils ont refusé de viser l’ultime luxe dans le but de rejoindre une élite. Ils acceptent au contraire de se positionner entre deux géants, convaincus que de plus en plus de gens les rejoindront dans la vallée de la qualité pour y prendre racine.
Chez BESIDE, nous y croyons. J’y crois.
Parce que la qualité n’est pas un luxe, et que nous sommes malheureusement trop pauvres pour être cheap.
Jean-Daniel Petit
PRÉSIDENT ET COFONDATEUR