Plonger dans l'univers sonore de Bon Enfant, est une sorte d’errance musicale momentanée. Les yeux fermés, les repères se dissipent pour laisser l’esprit s’évader dans un lieu sans cadre défini. «Notre son est gentil, parfois psychédélique, parfois disco, parfois même trop fort pour les oreilles», explique Daphné, la voix du groupe. Ce voyage sonore dans lequel le groupe montréalais nous emmène est le fruit d’une recherche constante de nouveauté, sans jamais s’éloigner de leur essence.
Bon Enfant a vu son son évoluer au fil des albums. Leur dernier album est le reflet d'une démarche plus intimiste, plus ancrée dans le quotidien. "Il y a moins de chansons épiques, on voulait quelque chose de plus simple, de plus punk, avec une ambiance de ville la nuit", confie Daphné. Le groupe a exploré de nouvelles textures sonores : des guitares plus crunchy, un piano plus présent, et un mélange de drum and bass qui respire une énergie différente, plus posée mais tout aussi percutante.
Le processus créatif repose aussi sur une alchimie commune. "Si un riff ne me touche pas, on le met de côté", précise Daphné. Dans cette quête constante de renouvellement, ce qui reste ancré dans leur musique, c’est sa voix à elle qui agit comme une sorte de fil conducteur qui tisse les influences et les expérimentations sonores.